Evaluation des actifs: le Price-earning ratio



Le Price-earning ratio


Le price-earning ratio est très largement utilisé dans l’évaluation des actions. On l'appelle aussi multiple de capitalisation des bénéfices. Il indique si une action est sur ou sous cotée et aide donc à la décision d'achat ou de vente d'un titre.


· Si le PER est élevé, l'action est surévaluée, il faut la vendre car l'augmentation prévisible de son offre va faire baisser son cours.


· Si le PER est faible, l'action est sous-cotée, il faut l'acheter car le cours va monter.


Pour le calculer, il s'agit simplement de diviser le cours de l'action par le bénéfice par action de la société.


Par exemple, si une action est vendue au prix de €100, et que le bénéfice par action de l’entreprise (bénéfice de la société divisé par le nombre d'actions) est de 10, le P/E est de 10:



Le cours de l'action de cette société est donc évalué à 10 fois les bénéfices réalisés au cours de l'année.


Le PER est utilisé dans plusieurs situations, mais n’est cependant pas toujours le plus fiable. Il est très largement utilisé pour évaluer la cherté relative d'un titre par rapport aux autres titres de son secteur, ou pour comparer plusieurs places financières entre elles. Certains investisseurs utilisent le PER. d'une part comme un élément d'évaluation des primes de risque relatifs aux marchés boursiers en développement et d'autre part comme un outil permettant de différencier les politiques de distribution existantes entre les différentes places boursières.


La place japonaise est considérée comme chère par rapport aux Etats-Unis, car les titres y ont des P/E beaucoup plus élevés : En France, le PER de la majorité des sociétés est compris entre 11 et 14. Cela signifie que, si les bénéfices à venir se maintiennent, c'est-à-dire si le PER demeure à l'avenir ce qu'il est actuellement, il faudrait à l'acquéreur d'aujourd'hui entre 11 et 14 ans pour récupérer, en dividendes ou en plus-values (valorisation du titre), le prix de l'achat de l'action. Au Japon, le PER est compris entre 25 et 35, ce qui indique que les exigences de rentabilité des actionnaires sont moins fortes qu'en France. Aux Etats-Unis, au contraire, il est compris le plus souvent entre 10 et 15.


Cependant, il ne faut pas oublier que ce ratio est un indicateur statique qui reflète la situation d'une valeur boursière à un instant donné. Il est alors impossible de s’en servir comme unique élément pour porter un jugement objectif et précis sur le prix d’un titre. Le PER doit pouvoir s‘apprécier dans une optique comparative (plusieurs valeurs boursières entre elles) et temporelle (plusieurs années). De plus, un PER peut être élevé à cause des anticipations des investisseurs. En effet, si ces derniers s’attendent à une forte croissance des bénéfices de la société avec un faible niveau de risque dans un futur proche, ils sont en mesure d’accepter un taux de rendement plus faible en acceptant de payer le titre en question relativement cher aujourd’hui. Enfin, des bénéfices faibles de la société peuvent être à l’origine de la faible valeur du PER. Il faut donc être prudent dans l'interprétation de ce ratio. D'autre part, le résultat obtenu dépend des chiffres utilisés pour les bénéfices par action. Les comparaisons peuvent être rendues difficiles selon les méthodes comptables utilisées.


Si l’on peut contester le PER sur plusieurs méthodes d’utilisation qui lui sont attribués, il en est une qui reste encore plus contestable que les autres : l’utilisation du PER par certains analystes du ratio, ou plus précisément de son inverse, pour calculer le taux de rendement exigé par les investisseurs. Cette utilisation du PER nécessite en effet 2 hypothèses très rarement valable en évaluation des entreprises : que tous les bénéfices soient versés sous forme de dividendes (DIV = BPA), et que les bénéfices restent identiques tout au long de la vie de l'entreprise, celle-ci ne connaît donc aucune croissance.


Le PER doit donc être utilisé prudemment. Comme pour toutes les méthodes d’évaluation des actifs financiers, il existe des hypothèses plus ou moins restrictives qu’il faut connaître pour pouvoir les utiliser en connaissance de cause.


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